Le 11 mai 1132, les moines cisterciens venus de l’abbaye de La Crête (Haute-Marne), seconde fille de l’abbaye de Morimond (Haute-Marne), s’installent à Saint-Benoît.

Au cours d’un bref passage antérieur, des moines bénédictins auraient donné le nom de leur fondateur à ce lieu antérieurement nommé « Richarménil » (ce fait est contesté par certains historiens) Les cisterciens défrichent cette région et transforment les marécages en étangs riches en poissons, base de leur nourriture.

Dès 1156, ils fondent l’abbaye de Lisle-en-Barrois, que l’abbé de Morimond leur enlèvera, profitant des guerres et des difficultés de communication.

L’abbaye de Saint-Benoît possède 6 « granges » alentour (établissements agricoles secondaires situés à une journée de marche, au plus). Au début du XVIII° siècle, l’abbaye est en très mauvais état et les lieux réputés insalubres. A partir de cette époque, c’est le duc de Lorraine qui nomme les abbés et non plus le pape. I L’abbé Jean de la Ruelle réunit les fonds pour construire la nouvelle abbaye, qui s’élève à partir de 1740, sous les ordres de l’abbé Collenel, selon les plans de l’architecte Antoine Malbert. L édifice, somptueux, ressemble davantage à un château qu’à une abbaye.

Le dernier abbé, à la réputation de mœurs dissolues et couvert de dettes, doit vendre une partie du mobilier pour faire face à ses créanciers. En 1784, il quitte l’abbaye, qui est alors gérée par un administrateur : dom Joseph Meguet.

En 1791, les moines sont chassés par les révolutionnaires qui réquisitionnent les bâtiments comme bien national et font détruire l’abbatiale. En 1792, trois adjudicataires se partagent les 3 ailes de l’abbaye : les familles Arnoud, Dégoutin et Mengin. En 1864, il n’y a plus que deux propriétaires.

En 1914, l’armée allemande y établit un quartier général et un hôpital. En 1918, elle fait sauter les bâtiments avant de battre en retraite.

Seuls subsistent aujourd’hui la façade principale et les bâtiments de la basse-cour.

 

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